Depuis plus de 40 ans que l’ACEPP existe, nous n’avons cessé de porter haut et fort nos valeurs en matière d’accueil du jeune enfant. Un enfant est inscrit dans une histoire familiale, un projet parental ; qu’alors l’accompagner ne peut se concevoir sans son parent, 1er éducateur qui doit être associé, voire même être à l’initiative la démarche d’accueil. Mais le parent a besoin d’être accompagné à son tour par des professionnels qui ne sont pas des substituts parentaux mais des relais, des agents de socialisation qui vont soutenir l’enfant dans ses acquisitions et son développement. Être parent ou professionnel adhérent à l’ACEPP, c’est d’abord penser l’accueil de l’enfant dans ce partenariat, ce contrat de confiance qui va se tisser durant les premières années si importantes de sa vie.
Mais cet équilibre est bousculé aujourd’hui par des considérations économiques et des critères de rentabilité qui prennent progressivement le pas sur ceux de qualité que nous énonçons comme la priorité de nos projets. La crise sanitaire que nous venons de traverser a malmené parents et professionnels mais elle a aussi remis au centre du débat les priorités de nos engagements. Dans ce contexte socio-économique incertain, nous devons donc plus que jamais affirmer et défendre nos priorités présentées dans le manifeste 2022 de l’ACEPP, avec, par et pour les enfants, les familles, les professionnels et les lieux d’accueils et d’accompagnement à la parentalité. Car c’est de l’avenir de notre société qu’il s’agit. Notre démarche se veut donc citoyenne, plus encore : militante.